Historique des acquisitions.
Le musée s'est d'abord constitué grâce aux collections royales, essentiellement des tableaux (environ 2 500 à la mort de Louis XVI). Ces collections avaient pour l'essentiel été rassemblées par François Ier (nombreux tableaux italiens) et par Louis XIV (commandes, achats divers, notamment les 200 tableaux du banquier Everhard Jabach). On ajoutera aux tableaux les joyaux de la Couronne, qui firent partie du musée dès sa création, et bon nombre de sculptures provenant du musée des Monuments français ou de saisies révolutionnaires.
Puis viennent les diverses saisies effectuées en Europe pendant les guerres napoléoniennes, et notamment en Italie et les nombreux objets provenant de fouilles effectuées en Grèce, en Égypte ou au Moyen-Orient. À quoi il faut ajouter les importants dations et legs faits au musée, par exemple la collection Edmond de Rothschild, et de nombreux achats tout au long des XIXe et XXe siècles.
Autrement dit, des œuvres de provenances et d'époques diverses, même si l'Antiquité et la Renaissance constituent les périodes privilégiées, dues en particulier aux très nombreuses fouilles archéologiques qui ont lieu durant tout le XIXe siècle, surtout en Orient. Au niveau des tableaux les plus connus, la Joconde (Léonard de Vinci) ou la Belle Jardinière (Raphaël) faisaient partie de la collection de François Ier (il acquit la Joconde en 1519). Les Noces de Cana (Véronèse) proviennent du pillage d'un couvent à Venise en 17987. Le Jeune Mendiant (Murillo) a été acheté par Louis XVI en 1782. La Dentellière (Vermeer) ou le célèbre Autoportrait au chardon (Dürer) ont été achetés par le musée respectivement en 1870 et en 1922. Enfin, le Christ en croix du Greco n'a rien coûté au musée, qui l'a récupéré au palais de Justice de Prades (Pyrénées-Orientales) en 1908.
Les deux statues les plus célèbres du musée sont la Vénus de Milo, découverte en 1820 et acquise la même année par l'ambassadeur de France auprès du gouvernement turc, et la Victoire de Samothrace, qui fut découverte en morceaux en 1863 sur l'île de Samothrace par Charles Champoiseau, archéologue et vice-consul de France à Andrinople.
